Actualité médicale: la vitamine K. Dr Paul DUPONT

Dr Paul DUPONT - ancien chef de clinique de nutrition

De nombreuses études récentes ont permis de découvrir les effets positifs sur la santé de la vitamine K. Comme la vitamine D, elle aurait un effet général sur le corps humain. Il y a fort à parier que l’on a démontré qu’une infime partie de ses effets bénéfiques.



Lorsque l’on parle de la vitamine K et que l’on propose à une personne de se supplémenter, la première question qui lui vient à l’esprit est : « cela ne risque-t-il pas de me provoquer des phlébites ou des troubles de la coagulation ? » Cette erreur d’appréciation est due à la prescription d’antivitamine K comme anticoagulant et du fait que l’on interdise aux personnes qui sont sous ces médicaments de consommer des aliments qui contiennent de la vitamine K.
En augmentant la quantité de vitamine K, on s’oppose à l’action des anti-vitamines K, on aurait donc pu penser qu’elle favorise la trop forte coagulation du sang. Or il n’en est rien. Sinon il ne faudrait plus manger aucun des légumes verts qui en contiennent. Cette erreur d’appréciation est regrettable car cette vitamine a de multiples fonctions qui la rendent vraiment indispensable. Ce sont les anti-vitamines K qui posent aujourd’hui problème, en raison des maladies iatrogènes qu’ils provoquent (hémorragie, ostéoporose, allergie, douleurs articulaires, hépatite). 
 
LES DIFFÉRENTES VITAMINES K

Il en existe deux formes naturelles et une forme synthétique : La vitamine K1 (phylloquinone) est celle que l’on retrouve dans les végétaux. La vitamine K2 (ménaquinone) est celle fabriquée par des bacilles (flore intestinale ou produits fermentés). La vitamine K3 (ménadione) est la forme synthétique aujourd’hui fortement suspectée de toxicité hépatique dans certains pays.
 
LE RÔLE DE LA VITAMINE K

Historiquement, la vitamine K a été essentiellement considérée comme une simple vitamine protectrice contre les saignements, un facteur de coagulation. On considère aujourd’hui que c’est surtout la K1 qui a cet effet, tandis que la K2 interviendrait surtout sur la protection cardiovasculaire et contre l’ostéoporose ; Divers travaux ont ainsi démontré l’action de la vitamine K2 sur l’os, les artères la lymphe et le foie.
 
Ostéoporose :
Une étude récente menée chez des personnes de plus de 60 ans, notamment chez des femmes, a révélé un lien entre la carence en vitamine K, la réduction de la densité osseuse et l’augmentation du risque de fractures.
 
La vitamine K n’agit pas de la même manière que la vitamine D. Elle est complémentaire. L’association vitamine K, vitamine D et calcium permet une meilleure récupération de la densité osseuse et ralentit la fonte osseuse. La déminéralisation osseuse est moins marquée chez les personnes qui ont un taux suffisant de vitamine K. Il est désormais évident qu’un bon apport de vitamine K est indispensable en complément de la vitamine D chez les patients qui souffrent d’ostéoporose. 



Rédigé le 05/12/2013 à 15:41 modifié le 05/12/2013

Journaliste spécialisée en Médecines Alternatives et Complémentaires En savoir plus sur cet auteur

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