Musicothérapie: Coup de Blues, Déprime et la Musico-Stressologie ©



Avant propos :

Coup de blues ou dépression

J’établis une distinction entre « une baisse du moral » et véritablement « la dépression », qui sera l’objet d’un autre article. Si les deux cas de figure présentent plus ou moins les mêmes exigences quant à la réalisation d’un parcours émotif, dans le second cas dit « dépression » la Musico-Stressologie© vient en complément, souvent très efficace, de spécialistes purement médicaux.

L’objectif principal

Etablir un parcours émotif propre à la personne venant consulter, allant bien entendu vers un mieux être de celle-ci, voire une meilleure prise en compte et objectivité des problématiques.

Le principe, en premier établir un point de départ, en fait établir un pont entre le présent émotionnel de la personne et son équivalence musicale. Une fois cet élément déterminé, commence véritablement la construction du parcours musical émotif personnalisé.

Premier contact, une véritable histoire humaine :

Que ce soit pour la personne ou pour moi même, le premier contact n’est vraiment pas facile. Aller vers un inconnu ( moi ), dans une situation psychologique difficile, souvent en état de faiblesse et de demande, nécessite de la part de la personne qui vient, un certain courage.

Pour celui que la reçoit, en l’occurrence moi même, être conscient de cette état est primordial, avant tout rassurer, être abordable entre autres. C’est à partir de ces bases que commence maintenant une nouvelle histoire humaine.

Top départ pour la première séance :

Je vais évoquer le cas d’une jeune personne, à court de positivisme, et qui semblait se complaire dans un négativisme forcené. Ma première question, aimez-vous la musique ? Soulagement, la réponse est oui ! A partir de là, pour moi, c’est le commencement. ( Je ne demande ni ne parle en aucune façon de ce qui provoque cette baisse du moral, le plus souvent, j’ai remarqué que les personnes souffrent en silence.)

L’évocation de la musique, permet l’instauration d’un véritable dialogue sincère et cordial. La musique évoque auprès de cette personne toute sorte de souvenirs, son choix se porte après l’écoute de plusieurs œuvres musicales, sur un morceau quelque peu triste, et d’un rythme lent qui reflétait totalement son état émotionnel ; celle-ci semblait en parfaite harmonie avec l’écoute de cette œuvre, celle-ci représentait son enfance, elle se remémorait la maison où elle avait vécu, et perdu sa mère. De mon côté, je l’écoute et ne fait aucun commentaire.

Au bout d’un certain temps, arrive ma proposition dans l’écoute d’une deuxième œuvre, qui se veut un peu plus positive, et d’un rythme plus enjoué. J’ai eu beaucoup de mal à la faire « quitter » cette première œuvre, elle y était bien ; néanmoins le but de la séance, était de recoller au positivisme, ou du moins les prémices, le tout en fonction de ce qu’elle pouvait ou voulait accepter, dans la force émotive musicale. Il me fallait trouver une œuvre qui se rapprochait de la première, de part son attachement qu’elle manifestait à celle-ci, tout en étant d’un impact plus positif.

Ma stratégie :

Suite à la difficulté que j’ai eue pour lui faire accepter l’idée de découvrir un second morceau, je décide d’une stratégie. Pour ce faire, je l’imagine sur une île déserte, seule dans sa mélancolie, face à elle même, le premier morceau, étant une évocation émotive musicale de son état présent.

Le second morceau, celui d’un futur, par la découverte d’un bateau sur la rive, en sorte un moyen de quitter son île - facile me direz-vous -, certes, mais pas si facile à trouver musicalement, et surtout à faire accepter par celle-ci, en n’abordant jamais son problème de fond, qui était tout à fait identifiable, même pour le néophyte que je suis, celui de sa maman.

Après l’écoute de bien des morceaux, elle en accepte un deuxième, en soupirant très fort, peut-être un regret ! Pour moi, c’était une grande victoire ; pour elle, c’était, je pense, accepter un moyen de changer de rive, ce fut là, la fin de la première séance. L’ensemble de nos échanges n’a porté que sur le choix de la musique ; c’était en fait, souvent une discussion si j’osais, et j’ose presque de sourd, quant à l’acceptation du deuxième morceau.

Avant son départ, je lui remets un cd avec les extraits retenus des deux œuvres, que je lui demandais d’écouter dans leurs totalités, et ce dès que le moral est en baisse ( même en MP3 ), et de me rappeler lorsque l’œuvre N°2 ne lui apportait émotionnellement plus rien, ou du moins pas grand chose.

Ce qu’elle fit plus tard, une deuxième séance ne s’étant concrétisé que par un seul morceau, celui de prendre le bateau, et pour clôturer par une troisième séance, avec le choix de deux morceaux, le voyage et l’arrivée, le dernier étant super joyeux, c’est presque un compte de fée « il était une fois » C’est ainsi que s’arrêta sa thérapie liée à la musico-stressologie©.

Il faut bien le dire, ce cas a été difficile. D’une manière générale, une seule séance suffit, voire deux, qui se concrétise souvent par un parcours émotionnel musical de trois voir maximum quatre morceaux.

En conclusion, souvent une petite mélodie, et un beau parcours musical peut nous amener loin dans l’émotion.

Commentaires :

Il me faut dès à présent préciser, qu’il n’est en aucune façon question, dans le cadre de séances de Musico-Stressologie© ni par ailleurs dans d’autres cadres, de m’impliquer dans des avis d’ordres médicaux, ma participation étant celle de créer un parcours émotif musical, afin d’amener la personne vers un mieux être.

Il va de soi, que j’apporte dans des cas extrêmes, et au moment présent de la consultation, des réponses verbales dites de bon sens. En effet, je ne puis que conforter une personne à vouloir sans sortir, et aller vers une situation plus positive.

Le Scepticisme

Avant de rentrer dans le vif du sujet, je fais souvent face, de part la personne qui consulte, à ce que l’on peut appeler un certain scepticisme, sur sa possible capacité d’amélioration qu’elle met en doute souvent dès le départ, mais également, et ce d’une manière sous jacente, de l’influence et donc de l’éventuelle aide que peut apporter la musique en générale, et la musico-stressologie en particulier.

Argumentation :
La musique victime de son succès

Pour les septiques qui lisent cet article, je me permets humblement de les informer sur ce qui me semble être une réalité, notamment sur l’influence de la musique dans notre vie, qu’elle souligne, pour une majorité d’entre nous à notre demande, en fonction de nos goûts et de ce que nous souhaitons comme objectifs émotionnels, les moments importants de celle-ci, fête, anniversaire, amour etc… la liste est longue, sans compter celle qui nous entoure dans notre quotidien, radio, MP3, musique d’ambiance etc…

La musique tient une telle place dans notre vie, qu’elle en est devenue tout simplement banalisée. Celle-ci fait partie de notre quotidien, au même titre qu’un meuble que l’on voit tous les jours ; elle est une seconde nature, elle est tellement présente, que nous n’en avons le plus souvent même plus conscience : elle est devenue une habitude, en fait nous entendons sans entendre, soit sans appréhension du présent, ni de l’influence que celle-ci génère.


Rédigé le 07/11/2009 à 09:01 modifié le 06/11/2009


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