Philippe Dryburgh : Le coaching sportif , est tout d'abord une rencontre avec un être, une personnalité singulière. Cela exige une grande capacité d'empathie afin de décoder avec précision et finesse les besoins exprimés et non exprimés. Il s’agit de répondre à une attente qui peut être précise ou vague concernant la recherche d’un bienêtre, d'une condition physique minimum, voir tout simplement d'une reconnection avec son corps physique. Je m’attache d’abord à délimiter, par le biais d’un entretien très précis sur le plan motivationnel , les axes de travail les plus pertinents qui me permettront d'être au plus proche du mode de fonctionnement de la personne. Que l'on soit débutant ou sportif confirmé, voire de haut de niveau, il faut prendre le temps de la communication. Ce diagnostic initial est primordial . Il va ensuite me permettre de ''modéliser'' un cadre de travail qui doit garantir l'intégrité physique et psychique de la personne.
Philippe Dryburgh : Il peut en effet s’agir d’une simple remise en forme. Avant tout, c’est la recherche du bienêtre qui compte. Les profils sont variés autant chez les hommes que les femmes. Mon activité est d'aider chacune et chacun d'entre nous à prêter attention à ce dialogue qui est toujours en action entre l’esprit et le corps. Les demande sont multiples et variées. Elles sont issues du monde de l'entreprise pour des cadres ou des chefs d'entreprises soumis à des stress intenses négatifs, de sportifs de tous niveaux qui cherchent à optmiser leurs performances, ou de personnes qui sentent intuitivement la nécessité de s'occuper un peu plus de leur corps au sens large du terme. C'est donc à un registre très large auquel je suis confronté, ce qui fait la richesse du coaching..
Philippe Dryburgh : Je suis un multidisciplinaire. Nageur de formation , j'ai en parallèle pratiqué le funboard depuis 1987, surtout en vitesse. Ensuite, l'athlétisme m'a permis de changer d'univers : pendant 4 ans j'ai fais du 400 m plat, une expérience riche d'enseignement, à la fois comme pratiquant et comme entraîneur. L'athlétisme est au sport ce que l'alphabet est à l'écriture... Puis en 2000 je me suis mis à l'apnée en piscine, où dès ma première compétition j'ai terminé 3ème d'une manche de la Coupe de France. Mon passé de nageur m'a permis d'être rapidement performant, puisque j'ai terminé 11ème au Championnat du monde d'apnée en piscine en 2005 tout en étant capitaine de l'équipe de France. Cette activité qui peut être de compétition est aussi très ludique et méditative. Quelle sérénité que d'aller se poser au fond de l'eau et d'observer des groupes de mérous paisibles et curieux ; ou bien de nager pendant des heures avec des dauphins sauvages qui sont de véritables clowns ! Mes plongées dans le Pacifique sud restent des expériences visuelles, sensorielles et émotionnelles inoubliables.
Philippe Dryburgh : Quotidien, pas nécessairement, mais plusieurs fois par semaine oui. C'est d'abord essentiel pour mon équilibre, et c'est aussi un argument de ma crédibilité. Il faut bien avoir à l'esprit qu'une pratique corporelle régulière est une source de santé. Les bénéfices en sont nombreux :
-bien-être moral par la production d'endorphine,
-régularisation du transit par tonification de la ceinture abdominale,
-embellissement du corps par l'effet du raffermissement,
-diminution de la fatigabilité par l'augmentation de la masse musculaire au détriment de la masse grasse
-prévention des accidents cadiovasculaires par une meilleure efficacité du muscle cardiaque et une meilleure oxygénation
-prévention de l'ostéoporose par renforcement du système osseux, lorsque l'on pratique des sports d'impact, comme la marche rapide par exemple.
La liste n'est pas exhaustive. Il faut accepter de se remettre en mouvement pour ralentir les effets délétères du vieillissement. Ce qu'il faut absolument comprendre, c'est la notion de réversibilité. On peut, quel que soit son âge, obtenir des résultats insoupçonnés car la fonction crée l'organe...
Philippe Dryburgh : J’ai entrainé effectivement des sportifs professionnels. En 2005, j’ai coaché un recordman du monde d’apnée, Frédéric Buyle, et une américaine, Tanya Streeter, elle aussi recordwoman du monde. Ce sont des expériences vraiment très intéressantes, une véritable aventure humaine. Ce qui va faire la différence à ce niveau, c’est le mental. Donc, le coaching doit porter autant attention aux aspects physiques que psychiques. Ma philosophie, c’est qu’il faut d’abord prendre du plaisir. Quand j’ai affaire à des sportifs de haut niveau, on doit aborder ces notions de désir, de motivation, de peur parfois, et aussi analyser les raisons d'une contreperformance quand celle-ci se produit. Il s’agit alors de considérer ces raisons comme une source d’informations précieuses et de les mettre à profit pour rebondir et envisager positivement les futures échéances.
Philippe Dryburgh : Je suis en ce moment dans une phase transitoire. Il s’agit dans un premier temps de faire que mon activité de coaching puisse devenir mon activité professionnelle à part entière.En réalité j’exerce cette activité depuis une quinzaine d’année occasionnellement, en parallèle à mon métier de professeur d’Education Physique et Sportive.
Philippe Dryburgh : Tout à fait. J’ai suivi une formation en psychosophrologie du sport. J’utilise des méthodes de relaxation lors de mes entraînements. C’est le cas avec mon groupe d’apnéistes. Avant l’entraînement, je leur propose d’entrer dans un état sophrologique, ce que l'on appelle un état de conscience modifié: un état accessible qui utilise la respiration profonde et consciente. Une fois entré dans cet état, je leur demande de se remémorer un entraînement, une performance qui a été très positive sur le plan sensoriel ; je fais appel à la mémoire du corps. Il s’agit ainsi de faire remonter toutes cessensations et de revivre la performance ou l'entraînement de la manière la plus relaxante possible. Après ce travail, on se met dans l'eau. L’objectif est donc de rester dans un processus positif . En ce qui concerne les apnéistes précisément, l’important est de leur faire prendre conscience de leur gestuelle, de leur habileté technique, de la qualité de leur respiration et enfin de leur état mental. De cette façon, ils seront maîtres de leurs sensations plutôt que de les subir.
Philippe Dryburgh : Le travail de préparation physique consiste à tout à mettre en œuvre pour être performant. L'entraînement c'est créer en permanence un état de déséquilibre physiologique pour provoquer une adaptation positive, et augmenter son potentiel pour ensuite revenir à un nouvel état d' équilibre, d'ou l'importance de la qualité de la récupération: sommeil, hydratation, alimentation etc.. Pour les sportifs de haut niveau on vise la performance . La difficulté est que la notion de pic de forme est un état complexe qui se situe à la limite du surentraînement. Il faut beaucoup de finesse pour gérer cet état si particulier.
Philippe Dryburgh : Tout simplement pouvoir me réaliser au travers de cette activité. J’adore transmettre et je prends beaucoup de plaisr à observer la progression des personnes qui me sollicite ! Coach sportif est pour moi une activité très gratifiante.
Apnée : depuis 2000, performances en compétition
40 m en profondeur
5 minutes et 15 secondes en apnée statique
125 m en apnée dynamique avec palmes
Championnat du monde d’apnée en piscine - Août 2005 Lausanne Classement : 11ème 109 m au dynamique sans palme
Natation : Pratique : 15 ans
1982 : Vice Champion de France par Equipe CREPS (Dinard) - 50 m Papillon
Fédération Nationale du Sport Universitaire (FNSU)
Funboard : Pratique : 25 ans
1985 : Entraînement pour le record du monde en tandem mixte
1987 : 36 nœuds (67 km/h) en solo
Volley-ball : Pratique compétitive au niveau régional
Athlétisme : Quatre années de pratique compétitive sur 400 m plat.
Alpinisme : Ascensions, randonnées glacières, moyenne et haute montagne