Pour beaucoup de scientifiques, l’hypnose est un état d’attention focalisée, de dissociation, et d’absorption avec une suspension relative de la conscience.
Que se passe-t-il lors d’une séance d’hypnose ?
Les procédures d’induction produisent premièrement un sentiment de relaxation physique et mentale par lequel les contenus de pensée se succèdent de façon plus fluide. Dans leurs études, Elisabeth Faymonville et ses collaborateurs demandent aux patients de revivre un souvenir autobiographique agréable afin de se distraire de la chirurgie. Puis l’hypnose se caractérise par un sentiment d’absorption mentale ou d’attention et de concentration soutenue. L’absorption est la capacité à s’impliquer complètement dans une expérience imaginaire. Ensuite s’installe une légère désorientation temporo-spatiale et une diminution de l’intérêt pour l’environnement immédiat.
La relaxation hypnotique correspondrait à une modification de la trame de fond du corps-soi, alors que l’absorption mentale décrit l’état de disponibilité attentionnel du soi en relation avec des contenus de conscience provoqués par les suggestions hypnotiques. Il est important d’insister sur le fait que, contrairement à certaines représentations de l’hypnose véhiculées par les médias, les personnes sous hypnose ne perdent pas le contrôle de leurs comportements. Elles restent conscientes de leur identité et de leur localisation. La diminution de l’orientation dans l’espace et le temps témoigne d’une réduction de l’intérêt pour l’environnement extérieur.
L’hypnose est souvent perçue comme un état de conscience modifié dans lequel le sujet n’a plus de volonté propre et ainsi se comporte comme un automate.
Cependant des études récentes suggèrent plutôt que l’état hypnotique reflète une grande implication des régions participant au contrôle de l’attention et de l’inhibition.
Imagerie cérébrale et sexualité
Si l’étude de la douleur a donné lieu à de nombreuses communications, d’autres domaines nous intéressent, et particulièrement celui de la sexualité. Ainsi à la suite de deux études menées en tomographie par émission de positons (TEP), un modèle neurocomportemental des processus cérébraux impliqués dans le désir sexuel chez l’homme a été proposé (Redouté et al., 2000). Ce modèle comporte :
- Une composante cognitive.
- Une composante émotionnelle.
- Une composante motivationnelle.
- Une composante autonome.
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