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NDE : y aurait-il une vie après la mort ?



NDE : y aurait-il une vie après la mort ?

En juin dernier, l’hôpital de La Timone à Marseille a accueilli en ses murs une conférence-débat sur les NDE (Near Death Experiences) ou expériences de mort imminente (EMI), en français. De plus en plus de personnes hospitalisées sont concernés par ce phénomène.


“J’ai fait ma NDE lorsqu’on m’a opérée d’une rupture d’anévrisme, raconte Fabienne. Je me suis retrouvée dans un tunnel très sombre avec des scintillements sur les côtés et une lumière au bout qui m’attirait. Le temps et l’espace n’existaient plus. J’ai tendu la main pour toucher la lumière et là, je me suis aperçue que je n’avais plus de corps : je me déplaçais comme je voulais. Puis, j’ai vu de nombreuses silhouettes s’approcher dont celle d’une amie décédée peu avant. Tout près de la lumière, j’ai senti une chaleur, une sérénité dont j’ai été envahie. Il n’y avait plus de souffrance, c’était doux, miellé, sucré… »


Même s’il n’existe pas deux NDE semblables, ceux qu’on appelle les « expérienceurs » vivent généralement une décorporation – c’est-à-dire, qu’ils se voient comme s’ils étaient au dessus de leur corps –, connaissent une sensation de bien-être à nulle autre pareille et ont la vision d’un tunnel, d’une lumière et de défunts. Certains voient leur vie défiler en accéléré, comme le personnage joué par Michel Piccoli dans le célèbre film de Claude Sautet Les choses de la vie. D’autres décrivent, alors qu’ils sont dans le coma ou sous anesthésie générale, leur opération ou des scènes de vie hospitalière. « Après qu’on m’ait refusé l’accès à la lumière, j’ai été propulsée à l’hôpital, continue Fabienne. J’ai vu mon mari attendant avec une dame en pleine détresse. Je me suis rendue auprès de son époux et j’ai pensé qu’il était dans un sale état. Puis, j’ai été projetée sur le plafond d’une autre chambre à regarder une personne alitée. Plus je m’approchais, plus j’absorbais sa souffrance. J’ai eu la frayeur de ma vie quand je me suis reconnue ! »




Des cas de plus en plus nombreux



Les cas d’expériences de mort imminente augmentent. « 15 millions d’Américains en 2005, selon un sondage Gallup, contre 8 millions en 1982 », annonce Sonia Barkallah, organisatrice des premières rencontres internationales consacrées à l’EMI à Martigues en juin 2006. Le cardiologue néerlandais Pim Van Lommel explique ce phénomène d’amplification par l’amélioration des techniques de réanimation qui … …accroît le taux de survie. Sur les 344 survivants d’arrêt cardiaque qu’il a étudiés, 18 % avaient vécu une NDE. Les expérienceurs ne présentent aucun profil particulier en matière de sexe, d’âge ou de gravité de leur cas clinique (les plus sérieusement atteints ne sont pas forcément ceux qui font une NDE). Toutefois, la Dre Sylvie Déthiollaz, directrice du Centre Noêsis (lire encadré) a remarqué qu’environ 70% de ceux et celles qu’elle avait interviewés avaient connu, dans leur enfance, des actes de maltraitance physique ou sexuelle, ou la perte d’un de leurs parents. « Auraient-ils développé tôt la capacité à “sortir de leur corps” pour pouvoir supporter la souffrance ? » se demande-t-elle. Les cas de NDE ne se limitent pas à l’hôpital. Des témoignages montrent qu’il n’est pas nécessaire d’être cliniquement mort (1) pour vivre ce type d’expérience. Celle-ci peut se produire lors de chocs psychologiques (dans le cadre d’un deuil, par exemple) ou physiques (chute en montagne…) ou plus étonnant encore, dans un acte banal de la vie quotidienne. Selon le Dr Van Lommel, « le contenu des EMI et leurs effets semblent identiques à travers le monde, les cultures et les époques ». Et de rappeler qu’au 1er siècle avant J-C, Platon contait l’histoire d’un soldat déclaré mort sur le champ de bataille et ressuscité après une expérience qui s’apparente fort dans le récit à une NDE et que les traditions orientales, notamment indiennes et tibétaines, évoquent clairement ce va-et-vient entre la vie et l’au-delà.




Des effets bouleversants



Malgré la multiplication des témoignages, une NDE reste une expérience individuelle, pas nécessairement facile à vivre, pendant et après. Une minorité, 4 à 5 % au moins, vit une NDE dite « négative » incluant des visions cauchemardesques, reflets de leurs peurs et angoisses. De plus, beaucoup d’expérienceurs sont confrontés à l’incrédulité voire à la moquerie de leur environnement médical ou familial. Impossible alors pour eux de partager ce vécu unique qui remet en question leur conception de la mort comme de la vie. Certains en arrivent à se demander s’ils ne sont pas fous, tandis que d’autres peuvent se croire investis d’une mission. Fabienne, elle, a vécu son retour à la vie comme une punition : « Comment accepter cette souffrance après avoir vécu ce bien-être ? Au fond de moi, je criais “pourquoi ne m’avez-vous pas gardée ?” Il m’a fallu plus d’un an, avec l’aide d’un psychothérapeute, pour redonner du sens à ma vie. » Les personnes ayant vécu une NDE connaissent généralement, après coup, un bouleversement total de leurs valeurs. « Avant, je ne m’intéressais qu’au tiroir-caisse, témoigne Xavier Rodier, ancien restaurateur reconverti, après son EMI, en infirmier-puériculteur. Aujourd’hui, j’assiste les malades. » Il aide ainsi les individus qui, comme lui, font cette expérience. Il cite le cas d’un enfant de 5 ans qui, suite à sa séance de chimiothérapie, a dit à sa mère que son frère et sa mémé (tous deux défunts) lui donnaient le bonjour alors que jamais personne ne lui avait parlé de ce frère aîné décédé deux ans avant sa naissance ! Fabienne reconnaît aussi ne plus être matérialiste, vivre l’instant présent et avoir appris à donner. Son sixième sens s’est beaucoup développé : « Une nuit, j’ai vu en songe une petite fille vietnamienne qui avait besoin de moi. J’ai alors décidé, avec mon mari, d’en adopter une. Grâce à Thi Liên, copie de celle de mon rêve, j’ai renoué avec mes origines vietnamiennes. Je sais maintenant d’où je viens et qui je suis. »



De leur NDE, les expérienceurs développent un goût pour la vie et une absence de peur de la mort, comme l’explique l’infirmier : « Ma vie ne m’appartient pas, c’est une grâce. Je me délecte de chaque instant de vie qui m’est accordé ; j’ai envie de vivre longtemps car j’ai plein de choses à faire ! Mais au moment du passage, je n’aurai pas peur parce que je sais ce qu’il y a derrière… » C’est probablement sur ce rapport à la mort que les témoignages de NDE nous touchent le plus, car ils sont le signe, peut-être, d’une vie après la mort. Au-delà de notre monde terrestre, nous attendrait un monde rempli de lumière… Nous ne serions donc assujettis à la condition de mortels que sur le plan physique. L’expression « rendre l’âme » prendrait alors tout son sens…•


(1) On parle de mort clinique lorsque le patient n’a plus d’activité musculaire, ne présente plus de réaction à la douleur et ne respire plus. L’état de mort cérébrale qui permet le prélèvement d’organes est prononcé quand s’ajoutent à la mort clinique deux électroencéphalogrammes plats.


Source : limpatient.wordpress.com


Rédigé le 14/05/2008 à 15:00 modifié le 16/07/2009


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