ATHÉROSCLÉROSE : MODE D’EMPLOI
Processus complexe, multifactoriel, métabolique, immuno-inflammatoire, la genèse est complexe et ne sera pas détaillée. Survolée seulement pour comprendre les effets des troubles du sommeil sur les vaisseaux.
L’inflammation apparaît de plus en plus être un facteur déterminant au cours du développement et de la progression de l’athérosclérose. Des facteurs pro-inflammatoires et anti-inflammatoires s’affrontent. Les lymphocytes et les macrophages s’activent et meurent : c’est l’apoptose qui favorise la constitution des plaques d’athérome. Les lipo-protéines s’oxydent et sont elles-mêmes des agents inflammatoires. Donc le cercle vicieux s’entretient. De plus elles engendrent des réactions auto-immunes. Les plaques athéromateuses se constituent et évoluent en sept stades, des caillots se forment : accident vasculaire cérébral et infarctus du myocarde en découlent.
LES TROUBLES DU SOMMEIL : UN FACTEUR DE RISQUE À PART ENTIÈRE
L’insomnie touche environ 20 % de la population, dont 10 % sévèrement. La privation chronique de sommeil est très fréquente chez les jeunes et les adultes actifs. Nous avons perdu trois heures de sommeil par nuit depuis l’utilisation de l’ampoule électrique. Les apnées du sommeil touchent 5 à 10 % des adultes d’âge mûr, et tout particulièrement les sujets en surpoids et les diabétiques. Le syndrome des mouvements périodiques frappent 25 à 30 % des plus de 50 ans et crée des micro-éveils répétés. Ces perturbations du sommeil favorisent l’obésité, le diabète, l’hypertension et aussi les troubles de concentration, les accidents, l’anxiété et la dépression. On peut rapprocher la somnolence diurne excessive qui fait chaque année 1000 morts sur les routes de France. On estime qu’un décès sur trois est lié à un endormissement au volant.
COMMENT SONT LIÉS LES TROUBLES DU SOMMEIL, DIABÈTE ET ATHÉROME ?
Qu’il s’agisse d’insomnie, d’apnées du sommeil, de privation chronique du sommeil ou de mouvements périodiques du sommeil, le résultat est le même ! Les apnées augmentent le risque cardiovasculaire par la décharge excessive d’adrénaline provoquée par les apnées et le manque d’oxygène. Les poussées d’adrénaline répétées favorisent l’hypertension artérielle. Il existe également un risque cérébral lié à l’absence d’oxygénation suffisante, absence courte mais répétée au cours de la nuit. Récemment un de mes patients présentant une fatigue persistante bénéficie d’un enregistrement du sommeil : sur une nuit de 7h30, il dort 3 heures en apnée avec désaturation du sang en oxygène inférieur à 90 % pendant 2 heures. Tout naturellement, il est hypertendu, en surcharge pondérale/diabétique et de plus asthénique. Logique respectée.
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